A la suite de la
crise du Covid-19 et du confinement de nombreuses personnes opposent
fréquemment le monde d’avant et le monde d’après. C’est une véritable antienne.
Mais croyez-vous que tout va réellement changer après deux mois de confinement ?
Il est fort probable que le monde de demain ressemblera étrangement au monde
d’avant. Cependant, cela ne veut pas dire que rien ne changera. On peut dès
aujourd’hui prévoir quelques changements majeurs.
Bien entendu le commerce
électronique a profité de cette situation sauf Amazon France qui a réussi à
fermer ses entrepôts français du 14 avril au 19 mai à cause d’un climat social très
dégradé. Pour les autres cela a été le gros lot. Mais pour tous les commerçants
qui n’avaient pas de site de commerce électronique ont perdu de 2 mois de
chiffre d’affaires. Il est probable qu’ils ne feront pas la même erreur une
deuxième fois, s’ils arrivent à se sortir de cette crise.
Mais le
développement du commerce électronique n’est pas le seul effet du
« lockdown ». Il est fort probable que d’autres changements
structurels vont apparaître notamment concernant la transformation numérique. Or,
on le sait bien, depuis des années la France mais aussi le reste de l’Europe ont
du mal à réellement s’engager dans cette profonde mutation. Alors que les USA
et la Chine avancent à grand pas vers le futur les pays européens n’arrivent
pas à changer leurs habitudes. Or soudain on a assisté des trois changements
majeurs dans trois domaines fondamentaux :
-
Le télétravail.
-
L’éducation à distance.
-
Les distractions et la culture.
Le télétravail s’est imposé
Cela
fait près de 50 ans que le thème du télétravail est évoqué. En 1972 un premier
article évoquant ce sujet est paru dans le Washington Post. Il est écrit par
Jack Schiff qui utilise le terme « telework ». En 1975 Jack Nilles, considéré
comme le père du télétravail, lance ses premiers travaux sur ce qu’il appelle le
« telecommuting ». (Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9travail).
On en parle beaucoup notamment dans les administrations chargés de
l’aménagement du territoire mais en réalité les effectifs des télétravailleurs restent
faibles. Trente après la DARES du Ministère du Travail l’estime à 2 % des
salariés et plus recemment, en 2017, une enquête de l’INSEE l’évalue à 3 %
(Voir : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4238573?sommaire=4238635). Cependant en regardant les chiffres de plus près
on s’aperçoit que seulement 1 % des salariés travaillent à distance 3 jours et
plus par semaine. Il est certain que la France ne brille par sa réactivité car
en 2015 on estime que 17 % de la population active européenne pratiquait
le télétravail à domicile et mobile. De multiple raisons expliquent cette
situation notamment une forte résistance des responsables d’entreprise qui
veulent avoir tout leur personnel sous leurs yeux.
Cependant
le travail à domicile n’est pas une idée nouvelle. Avant la révolution
industrielle il existait le « Putting-Out System » curieusement
traduit en français par le « Domestic System ». Il s’est surtout
développé en Grande Bretagne mais aussi dans le Nord de la France, les Alpes,
la Suisse, …. Il concernait les tisserands (filage et tissage) mais aussi la
fabrication des chaussures, les serruriers, l’horlogerie, … Avant l’invention
de l’usine à la fin du 18ème siècle des négociants amenaient de la
matière première aux paysans qui, pendant la morte saison, travaillaient pour
leur compte. Quelques mois après ils repassaient et ramassaient les produits ainsi
fabriqués. Ce type d’organisation du travail existe encore en Chine, en Inde et
en Amérique du Sud.
Or,
avec le Coronavirus, on assiste au retour du « Domestic System ». En
quelques jours, une grande partie de la France a basculé dans le télétravail. Les
estimations sont encore incertaines. Entre 29 % à 40 % des salariés soit entre
5 et 9 millions de personnes sont passés au télétravail. Cela va nettement
au-delà des cadres qui représentent 17 % des effectifs. Cela concerne aussi les
emplois intermédiaires et des employés. Ils ont utilisé le PC portable mis à
leur disposition de leur entreprise, leur ordinateur de bureau déménagé en
urgence ou tout simplement l’ordinateur familial. Ils sont connectés grâce à la
connexion Wifi-ADSL de leur domicile. Et, miracle, cela a marché. Il est
certain qu’on ne reviendra pas aux 1 % télétravail d’avant. Pendant ces 2 mois on
a pu effectuer trois constations importantes :
-
On n’a pas constaté de dégradation de la qualité
du travail. Globalement les opérations qui devaient être effectuées l’ont été
dans les délais. Bien sûr il y a eu des ratés mais elles sont minimes.
-
De même il n’y a pas eu de baisse significative de
la productivité. C’était la grande crainte des entreprises. Il est vrai que, du
fait du confinement, la pression exercée par le volume de travail était plus
faible.
-
Pour les salariés il y a eu un gain de 1 h à 2 h
par jour passé dans les transports, surtout dans les grandes villes. Cela
accroît la disponibilité des personnes et surtout diminue leur niveau de stress.
Face
à ces avantages, les contraintes sont limitées. Il a fallu augmenter les bandes
passantes, mettre en place des VPN (pour ceux qui n’en avait pas) et mettre à
disposition des matériels pour ceux qui possédaient des PC très anciens,
éventuellement mettre un deuxième écran ou une imprimante et souvent un
téléphone portable payé par l’entreprise. Dans ces conditions il a été décidé
par la plupart des entreprises de rester en télétravail pendant encore quelques
mois. Parallèlement on s’est aperçu qu’il était souhaitable de repenser la
manière de travailler :
-
Revoir les procédures de l’entreprise.
Ceci ne concerne pas seulement les opérations du back-office mais aussi celles
du front-office notamment le commercial. Il faut éviter les nombreux
intervenants successivement pour traiter une même opération et développer la polyvalence
des différends intervenants.
-
Apprendre à travailler de manière efficace en
vidéo conférence. Pour beaucoup de personnes cela a été une découverte. Ils
utilisent Skype pour les échanges familiaux mais ils n’avaient pas imaginé cela
pouvait être un outil de travail. Dans beaucoup d’entreprises les cadres
passent une grande partie de leur temps en déplacement et en réunion. Il faut maintenant
apprendre maîtriser cette technologie afin de réduire la durée de ces réunions,
avoir moins de conflits et prendre plus vite les décisions.
-
Pilotage des flux d’opérations et contrôle de
qualité. A partir du moment où toutes les opérations sont dématérialisées
il est nécessaire de suivre de manière précise que toutes les opérations se
font dans les délais, sans oublis et sans négligences. Il existe pour suivre
les opérations d’excellents logiciels de Workflow.
-
Réduction du nombre de mètres carrés de bureau
nécessaires. Un poste travail demande environ 10 mètres carrés or un
télétravailleur n’a besoin que d’une table pour poser ses affaires quand il
passe de temps en temps au bureau. Par contre il est nécessaire de s’assurer
qu’il a une place suffisante dans son appartement et qu’il peut s’isoler pour
travailler sans cela il faut trouver un espace de coworking proche de son
domicile.
Cependant
une organisation basée sur le télétravail généralisé pose différents problèmes
notamment :
-
La mise au travail des personnes embauchées. En
moyenne un salarié reste 5 ans dans la même entreprise. Cela veut dire que chaque
année il y a de l’ordre de 20 % des effectifs à mettre au travail, à assister
et à encadrer. Or ce n’est pas facile de le faire à distance.
-
Les embauches de jeunes gens sortant d’école ou
de l’université. Il est nécessaire de les former et de les superviser. Pour
cela il faut les encadrés et d’envisager pendant un certain temps une présence
physique des juniors et des personnes chargées de les suivre.
Quoi
qu’il en soit le télétravail est entrée dans les entreprises et il est fort
probable qu’il n’en ressortira pas de sitôt.
L’éducation à distance
déstabilise la forteresse de l’EN
L’éducation
nationale est un organisme particulièrement résistant au changement. Cela fait
des décennies que les ministres successifs annoncent des réformes mais les
changements sont lents, voire très lents. Les enseignants sont un des facteurs
essentiels de ces blocage. On dit avec humour que les profs sont des
radis : rouge à l’extérieur et blanc à l’intérieur.
Cette
attitude est due à la conception de l’enseignement. En effet, un des points clé
de la pédagogie et de l’organisation de la formation est le présentiel. Les
enfants doivent être dans la classe et l’enseignant et les instruit du haut de son
estrade.
Or,
en seulement 4 jours tout a basculé aussi bien dans le primaire, le secondaire que
dans le supérieur. Il a été décidé de fermer tous les établissements scolaires
et universitaires le jeudi 12 mars avec effet le lundi 16 mars. Dans ces
conditions il a été nécessaire de passer en urgence à l’enseignement à distance
d’inventer une nouvelle organisation et une nouvelle pédagogie.
Or
l’enseignement à distance n’a jamais eu bonne presse en France. Le CNED, Centre
National d’Enseignement à Distance, a été créée il y a 80 ans pour permettre à
des enfants éloignés de l’école à cause de la guerre, de la maladie ou bien
résidant à l’étranger. Il y a actuellement 55.000 enfants suivants au CNED les
cours du primaire et du collège.
Avec
le confinement il a fallu se débrouiller avec les moyens du bord et inventer de
nouvelles méthodes. On a commencé par recourir au mail entre les élèves et le
professeur. Les plus innovateur ont eu recours aux espaces numériques de
travail ([1])
mais très vite on a eu recours massivement à la vidéo-conférence.
Globalement
l’école à la maison a bien marché. On estime qu’il n’y a eu que 4 % de
« décrocheurs ». Cela fait quand même 500.000 d’enfants. C’est un
vrai problème qu’il va falloir traiter. Mais le point important est que 12 millions
d’enfants ont basculé avec succès dans cette nouvelle forme d’enseignement.
Au
vu de deux mois de pratique il est possible d’effectuer constatations
importantes :
-
Le présentiel n’est pas indispensable pour
former. Un des grands dogmes de l’enseignement est tombé. Certain annoncent
la fin du présentiel mais c’est peut-être aller un peu vite en besogne. Il faut
que les enfants et les enseignants se voient régulièrement mais le principe du cours
magistral a « du plomb dans l’aile ».
-
Moins de cours et d’exercices formels, plus
de travail personnel. C’est un renversement de l’approche traditionnelle.
Le travail personnel ce n’est pas la résolution d’un problème ou la rédaction d’une
réduction mais une réflexion personnelle avec des recherches, l’organisation
des faits et un travail d’élaboration et de rédaction. Ce n’est pas une
nouvelle approche. Ce sont les méthodes actives.
C’est
la fin du modèle classique d’enseignement napoléonien. En fait c’est bien plus
ancien que Napoléon. Ce modèle a été inventé au 17ème siècle par les
Jésuites. Il est basé sur le cours magistral et la concurrence entre les
enfants. Ce modèle étonne tous les étrangers qui, séjournant en France, doivent
mettre leurs enfants dans les écoles françaises. Aujourd’hui ce modèle est
fortement plombé.
Il
va être remplacé par des démarches dérivées des méthodes actives. Elles existent
depuis longtemps : Jean-Jacques Rousseau, Johann Heinrich Pestalozzi, Célestin
Freinet ([2]),
Maria Montessori, … Mais en France elles ont toujours senti le souffre et l’Education
Nationale s’en est toujours méfiée. L’enseignement à distance incite à faire
travailler les enfants. Ils peuvent le faire seul ou en groupe sur des sujets
variés choisis à leur initiative. Ils vont pour cela :
-
Analyser le sujet et savoir rechercher des informations
sur Internet, par exemple grâce à Wikipédia.
-
Accéder aux ouvrages originaux, aux images et
aux statistiques disponibles sur Internet, de les lire et de les comprendre.
-
Organiser le travail en commun grâce à la
vidéo-conférence, d’abord des enfants entre eux puis ensuite avec l’enseignant.
-
Rédiger un document grâce à un programme de traitement
de texte
Comme
on le voit la mise en œuvre de cette nouvelle approche pédagogique repose en
grande partie sur la technologie. Il faut que les enseignants apprennent à maîtriser
ces différents outils. Mais surtout ils doivent faire évoluer leurs démarches
pédagogiques. Dans ces conditions le principal problème est le risque de la réaction
bloquante que pourrait avoir le corps enseignant. Ils peuvent rejeter ce qu’ils
ont fait pendant 3 mois de Mars à Mai et mettre entre parenthèses cette période.
Mais est-ce que les enfants et les adolescents les laisserons faire ?
Les distractions et la
culture vont rapidement évoluer
Le
confinement a empêché toutes les réunions de plus de 2 personnes or une grande
partie des distractions et de la culture se font en groupe comme le théâtre, l’opéra,
le cinéma, les concerts, les festivals, les variétés, les musées, … De manière
générale, depuis les Grecs, la culture est collective. Il y a l’exception de la
lecture d’un livre ou d’un journal. De plus, depuis quelques années, il y a le
développement de la VOD (Video On Demand) qui se pratique très souvent seul ou
en petit groupe. Mais ce sont des exceptions. On ne change pas si facilement
2.500 ans de pratiques sociales.
Le
confinement et l’interdiction des réunions sous quelque forme que ce soit font
qu’il y a eu une forte incitation à développer l’usage de la VOD. Ce n’est pas une
nouvelle technologie. Elle est apparue dans les années 90 grâce au
développement des algorithmes de compression tel que MPEG et l’augmentation de
la bande passante disponible dans les réseaux Internet. La crise du Covid-19 a
donné un coup d’accélérateur à la VOD. En particulier il y a eu une véritable ruée
en faveur de Netflix. C’est un véritable engouement en faveur des séries
américaines. On retrouve cela chez ses concurrents : Amazon Prime Video,
Hulu, Disney +, StarzPlay, Apple TV +, HBO, … On notera que tous ces fournisseurs
sont américains. Il existe quelques plateformes européennes et en particulier françaises
comme Canal + Series, OCS (Orange) et Molotov mais ils sont très loin des américains
([3]).
Le
moment de l’engouement passé on ne va pas passer sa vie à regarder des
feuilletons américains et de nouvelles démarches culturelles vont se développer
:
-
Les orchestres confinés. Des dizaines de
musiciens jouent chacun dans son appartement. Le chef d’orchestre bat la mesure
et chaque musicien joue sa partition. Sur un écran du PC l’orchestre apparaît au
complet chaque musicien se trouvant dans une petite fenêtre. L’orchestre
National de France joue ainsi le Boléro de Ravel : https://www.youtube.com/watch?v=Sj4pE_bgRQI
ou la valse n° 2 de Chostakovitch : https://www.youtube.com/watch?v=8c9QzDfFjxY.
-
Le musée virtuel. Face à la fermeture des
musées différentes sortes de visites en VOD ont été organisées. Ainsi
l’exposition sur Pompéi au Grand Palais qui devait ouvrir le 25 mars n’a pas pu
avoir lieu. Face à cet obstacle la RMN (Réunion des Musées Nationaux) a
organisé en urgence une visite virtuelle de l’exposition : https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/pompei.
Même le Louvre s’est lancé dans le musée virtuel : https://www.louvre.fr/visites-en-ligne.
A quand la visite de la galerie des Italiens sans devoir supporter la
bousculade de la foule des touristes ? Il est aussi possible d’effectuer une
visite d’un musée comme le montre l’époustouflante visite du musée de
l’Ermitage à Saint Pétersbourg qui dure 5 heures 19 minutes enregistrée d’une
seule traite avec un simple iPhone 11 Pro : https://www.youtube.com/watch?v=49YeFsx1rIw&t=26s
([4]).
-
Les podcasts. Leur emploi se développe
très vite. Là aussi ce n’est pas une nouvelle technologie. Presque toutes les
radios et toutes les chaines de télévisions offrent depuis quelques années la
possibilité de voir ou de revoir pendant quelques jours les émissions. C’est la
télévision de rattrapage. Mais depuis quelques temps on assiste à la
multiplication des podcasts réalisés par des personnes avec leur smartphone, leur
appareil photo, leur PC et qui sont ensuite postés sur YouTube, Spotify,
SoundCloud, iTunes, … ou sur des sites spécifique comme l’excellente émission
de Philippe Meyer : Le Nouvel Esprit Public : https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts.
Mais il aussi possible d’enregistrer du jazz dans son jardin comme le
merveilleux groupe Tuba Skinny de la Nouvelle Orléans qui ont été chassé par le
Covid des trottoirs de Royal Street et des boîtes de Saint Louis Street ou de Frenchman
Street : https://www.youtube.com/watch?v=JYa7LJ7nMqA&t=1248s.
Deux heures de bonheur.
Ces
trois exemples montrent que les possibilités de développement culturel de
nouvelles formes de culture adaptées à ce nouveau contexte sont nombreuses. Aujourd’hui
on attend encore les créatifs qui auront les talents nécessaires pour inventer
de nouvelles formes de culture. Mais, tôt ou tard ils émergeront.
Comme on le voit
le monde d’après sera celui de la transformation des entreprises, de
l’éducation et de la culture par le numérique. Le Covid-19 et le confinement ont
donné un formidable coup d’accélérateur à ces changements qui étaient plus ou
moins en gestation et ont bousculé tous les conservatismes. Les esprits routiniers
vont bien sur essayer de freiner ces changements mais je doute qu’ils
réussiront à revenir à la situation d’avant.
[1]
- Cet ensemble de logiciels permet de gérer une relation pédagogique. Ils
offrent un espace de travail, un bureau et de cartables virtuels et des outils collaboratifs.
Il existe un certain nombre d’espace numérique de travail destiné au Primaire
(Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_num%C3%A9rique_de_travail) comme
:
-
K-d'école - édité par Kosmos, société française,
-
Arthur&Lila, nouvel ENT primaire développé en collaboration
avec des professeurs des écoles,
-
ONE, l'ENT destiné à l'école primaire édité par Open Digital
Education, pouvant être utilisé à l'échelle d'une classe comme d'une académie,
-
ICONITO Ecole Numérique, ENT open source spécifique primaire
distribué par CAP-TIC,
-
itslearning primaire pour les cycles 2 et 3. ENT avec une
interface évolutive en fonction du développement de l'élève,
- Beneylu
School pour le premier degré, avec une interface simple.
Il
existe aussi des espaces numériques de travail destinés au Secondaire et au
Supérieur.
[2] - « Les
acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois, par l’étude des règles et
des lois, mais par l’expérience. Étudier d’abord ces règles et ces lois, en
français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant
les bœufs. » Célestin Freinet
[3]
- Netflix a 157 millions de clients alors qu’OCS (Orange) en a seulement 3
millions. Contrairement à ce qui est souvent répété Netflix ne consomme pas une
grande partie de la bande passante mondiale. On cite souvent le chiffre de 40 %.
Il est inexact. La réalité est assez différente. Netflix représente12,6 % du
débit total, ce qui est déjà pas mal. En France Netfix c’est 15 % et 19 % aux
USA. Les suivants sont Google : 12,3 %, Facebook : 8,1 %,
Microsoft : 5,4 %, Apple : 3,6 %, Amazon : 3,2 %.
[4]
- On peut y voir, entre autres, un merveilleux Breughel et un extraordinaire
Jérôme Bosch.