samedi 30 mai 2020

« Plus rien ne sera comme avant ? »

A la suite de la crise du Covid-19 et du confinement de nombreuses personnes opposent fréquemment le monde d’avant et le monde d’après. C’est une véritable antienne. Mais croyez-vous que tout va réellement changer après deux mois de confinement ? Il est fort probable que le monde de demain ressemblera étrangement au monde d’avant. Cependant, cela ne veut pas dire que rien ne changera. On peut dès aujourd’hui prévoir quelques changements majeurs.
Bien entendu le commerce électronique a profité de cette situation sauf Amazon France qui a réussi à fermer ses entrepôts français du 14 avril au 19 mai à cause d’un climat social très dégradé. Pour les autres cela a été le gros lot. Mais pour tous les commerçants qui n’avaient pas de site de commerce électronique ont perdu de 2 mois de chiffre d’affaires. Il est probable qu’ils ne feront pas la même erreur une deuxième fois, s’ils arrivent à se sortir de cette crise.
Mais le développement du commerce électronique n’est pas le seul effet du « lockdown ». Il est fort probable que d’autres changements structurels vont apparaître notamment concernant la transformation numérique. Or, on le sait bien, depuis des années la France mais aussi le reste de l’Europe ont du mal à réellement s’engager dans cette profonde mutation. Alors que les USA et la Chine avancent à grand pas vers le futur les pays européens n’arrivent pas à changer leurs habitudes. Or soudain on a assisté des trois changements majeurs dans trois domaines fondamentaux :
-       Le télétravail.
-       L’éducation à distance.
-       Les distractions et la culture.

Le télétravail s’est imposé

Cela fait près de 50 ans que le thème du télétravail est évoqué. En 1972 un premier article évoquant ce sujet est paru dans le Washington Post. Il est écrit par Jack Schiff qui utilise le terme « telework ». En 1975 Jack Nilles, considéré comme le père du télétravail, lance ses premiers travaux sur ce qu’il appelle le « telecommuting ». (Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9travail). On en parle beaucoup notamment dans les administrations chargés de l’aménagement du territoire mais en réalité les effectifs des télétravailleurs restent faibles. Trente après la DARES du Ministère du Travail l’estime à 2 % des salariés et plus recemment, en 2017, une enquête de l’INSEE l’évalue à 3 % (Voir : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4238573?sommaire=4238635). Cependant en regardant les chiffres de plus près on s’aperçoit que seulement 1 % des salariés travaillent à distance 3 jours et plus par semaine. Il est certain que la France ne brille par sa réactivité car en 2015 on estime que 17 % de la population active européenne pratiquait le télétravail à domicile et mobile. De multiple raisons expliquent cette situation notamment une forte résistance des responsables d’entreprise qui veulent avoir tout leur personnel sous leurs yeux.
Cependant le travail à domicile n’est pas une idée nouvelle. Avant la révolution industrielle il existait le « Putting-Out System » curieusement traduit en français par le « Domestic System ». Il s’est surtout développé en Grande Bretagne mais aussi dans le Nord de la France, les Alpes, la Suisse, …. Il concernait les tisserands (filage et tissage) mais aussi la fabrication des chaussures, les serruriers, l’horlogerie, … Avant l’invention de l’usine à la fin du 18ème siècle des négociants amenaient de la matière première aux paysans qui, pendant la morte saison, travaillaient pour leur compte. Quelques mois après ils repassaient et ramassaient les produits ainsi fabriqués. Ce type d’organisation du travail existe encore en Chine, en Inde et en Amérique du Sud.
Or, avec le Coronavirus, on assiste au retour du « Domestic System ». En quelques jours, une grande partie de la France a basculé dans le télétravail. Les estimations sont encore incertaines. Entre 29 % à 40 % des salariés soit entre 5 et 9 millions de personnes sont passés au télétravail. Cela va nettement au-delà des cadres qui représentent 17 % des effectifs. Cela concerne aussi les emplois intermédiaires et des employés. Ils ont utilisé le PC portable mis à leur disposition de leur entreprise, leur ordinateur de bureau déménagé en urgence ou tout simplement l’ordinateur familial. Ils sont connectés grâce à la connexion Wifi-ADSL de leur domicile. Et, miracle, cela a marché. Il est certain qu’on ne reviendra pas aux 1 % télétravail d’avant. Pendant ces 2 mois on a pu effectuer trois constations importantes :
-       On n’a pas constaté de dégradation de la qualité du travail. Globalement les opérations qui devaient être effectuées l’ont été dans les délais. Bien sûr il y a eu des ratés mais elles sont minimes.
-       De même il n’y a pas eu de baisse significative de la productivité. C’était la grande crainte des entreprises. Il est vrai que, du fait du confinement, la pression exercée par le volume de travail était plus faible.
-       Pour les salariés il y a eu un gain de 1 h à 2 h par jour passé dans les transports, surtout dans les grandes villes. Cela accroît la disponibilité des personnes et surtout diminue leur niveau de stress.
Face à ces avantages, les contraintes sont limitées. Il a fallu augmenter les bandes passantes, mettre en place des VPN (pour ceux qui n’en avait pas) et mettre à disposition des matériels pour ceux qui possédaient des PC très anciens, éventuellement mettre un deuxième écran ou une imprimante et souvent un téléphone portable payé par l’entreprise. Dans ces conditions il a été décidé par la plupart des entreprises de rester en télétravail pendant encore quelques mois. Parallèlement on s’est aperçu qu’il était souhaitable de repenser la manière de travailler :
-       Revoir les procédures de l’entreprise. Ceci ne concerne pas seulement les opérations du back-office mais aussi celles du front-office notamment le commercial. Il faut éviter les nombreux intervenants successivement pour traiter une même opération et développer la polyvalence des différends intervenants.
-       Apprendre à travailler de manière efficace en vidéo conférence. Pour beaucoup de personnes cela a été une découverte. Ils utilisent Skype pour les échanges familiaux mais ils n’avaient pas imaginé cela pouvait être un outil de travail. Dans beaucoup d’entreprises les cadres passent une grande partie de leur temps en déplacement et en réunion. Il faut maintenant apprendre maîtriser cette technologie afin de réduire la durée de ces réunions, avoir moins de conflits et prendre plus vite les décisions.
-       Pilotage des flux d’opérations et contrôle de qualité. A partir du moment où toutes les opérations sont dématérialisées il est nécessaire de suivre de manière précise que toutes les opérations se font dans les délais, sans oublis et sans négligences. Il existe pour suivre les opérations d’excellents logiciels de Workflow.   
-       Réduction du nombre de mètres carrés de bureau nécessaires. Un poste travail demande environ 10 mètres carrés or un télétravailleur n’a besoin que d’une table pour poser ses affaires quand il passe de temps en temps au bureau. Par contre il est nécessaire de s’assurer qu’il a une place suffisante dans son appartement et qu’il peut s’isoler pour travailler sans cela il faut trouver un espace de coworking proche de son domicile.
Cependant une organisation basée sur le télétravail généralisé pose différents problèmes notamment :
-       La mise au travail des personnes embauchées. En moyenne un salarié reste 5 ans dans la même entreprise. Cela veut dire que chaque année il y a de l’ordre de 20 % des effectifs à mettre au travail, à assister et à encadrer. Or ce n’est pas facile de le faire à distance.
-       Les embauches de jeunes gens sortant d’école ou de l’université. Il est nécessaire de les former et de les superviser. Pour cela il faut les encadrés et d’envisager pendant un certain temps une présence physique des juniors et des personnes chargées de les suivre.
Quoi qu’il en soit le télétravail est entrée dans les entreprises et il est fort probable qu’il n’en ressortira pas de sitôt.

L’éducation à distance déstabilise la forteresse de l’EN

L’éducation nationale est un organisme particulièrement résistant au changement. Cela fait des décennies que les ministres successifs annoncent des réformes mais les changements sont lents, voire très lents. Les enseignants sont un des facteurs essentiels de ces blocage. On dit avec humour que les profs sont des radis : rouge à l’extérieur et blanc à l’intérieur.
Cette attitude est due à la conception de l’enseignement. En effet, un des points clé de la pédagogie et de l’organisation de la formation est le présentiel. Les enfants doivent être dans la classe et l’enseignant et les instruit du haut de son estrade.
Or, en seulement 4 jours tout a basculé aussi bien dans le primaire, le secondaire que dans le supérieur. Il a été décidé de fermer tous les établissements scolaires et universitaires le jeudi 12 mars avec effet le lundi 16 mars. Dans ces conditions il a été nécessaire de passer en urgence à l’enseignement à distance d’inventer une nouvelle organisation et une nouvelle pédagogie.
Or l’enseignement à distance n’a jamais eu bonne presse en France. Le CNED, Centre National d’Enseignement à Distance, a été créée il y a 80 ans pour permettre à des enfants éloignés de l’école à cause de la guerre, de la maladie ou bien résidant à l’étranger. Il y a actuellement 55.000 enfants suivants au CNED les cours du primaire et du collège.
Avec le confinement il a fallu se débrouiller avec les moyens du bord et inventer de nouvelles méthodes. On a commencé par recourir au mail entre les élèves et le professeur. Les plus innovateur ont eu recours aux espaces numériques de travail ([1]) mais très vite on a eu recours massivement à la vidéo-conférence.
Globalement l’école à la maison a bien marché. On estime qu’il n’y a eu que 4 % de « décrocheurs ». Cela fait quand même 500.000 d’enfants. C’est un vrai problème qu’il va falloir traiter. Mais le point important est que 12 millions d’enfants ont basculé avec succès dans cette nouvelle forme d’enseignement.
Au vu de deux mois de pratique il est possible d’effectuer constatations importantes :
-       Le présentiel n’est pas indispensable pour former. Un des grands dogmes de l’enseignement est tombé. Certain annoncent la fin du présentiel mais c’est peut-être aller un peu vite en besogne. Il faut que les enfants et les enseignants se voient régulièrement mais le principe du cours magistral a « du plomb dans l’aile ».
-       Moins de cours et d’exercices formels, plus de travail personnel. C’est un renversement de l’approche traditionnelle. Le travail personnel ce n’est pas la résolution d’un problème ou la rédaction d’une réduction mais une réflexion personnelle avec des recherches, l’organisation des faits et un travail d’élaboration et de rédaction. Ce n’est pas une nouvelle approche. Ce sont les méthodes actives.
C’est la fin du modèle classique d’enseignement napoléonien. En fait c’est bien plus ancien que Napoléon. Ce modèle a été inventé au 17ème siècle par les Jésuites. Il est basé sur le cours magistral et la concurrence entre les enfants. Ce modèle étonne tous les étrangers qui, séjournant en France, doivent mettre leurs enfants dans les écoles françaises. Aujourd’hui ce modèle est fortement plombé.
Il va être remplacé par des démarches dérivées des méthodes actives. Elles existent depuis longtemps : Jean-Jacques Rousseau, Johann Heinrich Pestalozzi, Célestin Freinet ([2]), Maria Montessori, … Mais en France elles ont toujours senti le souffre et l’Education Nationale s’en est toujours méfiée. L’enseignement à distance incite à faire travailler les enfants. Ils peuvent le faire seul ou en groupe sur des sujets variés choisis à leur initiative. Ils vont pour cela :
-       Analyser le sujet et savoir rechercher des informations sur Internet, par exemple grâce à Wikipédia.
-       Accéder aux ouvrages originaux, aux images et aux statistiques disponibles sur Internet, de les lire et de les comprendre.
-       Organiser le travail en commun grâce à la vidéo-conférence, d’abord des enfants entre eux puis ensuite avec l’enseignant.
-       Rédiger un document grâce à un programme de traitement de texte
Comme on le voit la mise en œuvre de cette nouvelle approche pédagogique repose en grande partie sur la technologie. Il faut que les enseignants apprennent à maîtriser ces différents outils. Mais surtout ils doivent faire évoluer leurs démarches pédagogiques. Dans ces conditions le principal problème est le risque de la réaction bloquante que pourrait avoir le corps enseignant. Ils peuvent rejeter ce qu’ils ont fait pendant 3 mois de Mars à Mai et mettre entre parenthèses cette période. Mais est-ce que les enfants et les adolescents les laisserons faire ?

Les distractions et la culture vont rapidement évoluer

Le confinement a empêché toutes les réunions de plus de 2 personnes or une grande partie des distractions et de la culture se font en groupe comme le théâtre, l’opéra, le cinéma, les concerts, les festivals, les variétés, les musées, … De manière générale, depuis les Grecs, la culture est collective. Il y a l’exception de la lecture d’un livre ou d’un journal. De plus, depuis quelques années, il y a le développement de la VOD (Video On Demand) qui se pratique très souvent seul ou en petit groupe. Mais ce sont des exceptions. On ne change pas si facilement 2.500 ans de pratiques sociales.
Le confinement et l’interdiction des réunions sous quelque forme que ce soit font qu’il y a eu une forte incitation à développer l’usage de la VOD. Ce n’est pas une nouvelle technologie. Elle est apparue dans les années 90 grâce au développement des algorithmes de compression tel que MPEG et l’augmentation de la bande passante disponible dans les réseaux Internet. La crise du Covid-19 a donné un coup d’accélérateur à la VOD. En particulier il y a eu une véritable ruée en faveur de Netflix. C’est un véritable engouement en faveur des séries américaines. On retrouve cela chez ses concurrents : Amazon Prime Video, Hulu, Disney +, StarzPlay, Apple TV +, HBO, … On notera que tous ces fournisseurs sont américains. Il existe quelques plateformes européennes et en particulier françaises comme Canal + Series, OCS (Orange) et Molotov mais ils sont très loin des américains ([3]).
Le moment de l’engouement passé on ne va pas passer sa vie à regarder des feuilletons américains et de nouvelles démarches culturelles vont se développer :
-       Les orchestres confinés. Des dizaines de musiciens jouent chacun dans son appartement. Le chef d’orchestre bat la mesure et chaque musicien joue sa partition. Sur un écran du PC l’orchestre apparaît au complet chaque musicien se trouvant dans une petite fenêtre. L’orchestre National de France joue ainsi le Boléro de Ravel : https://www.youtube.com/watch?v=Sj4pE_bgRQI ou la valse n° 2 de Chostakovitch : https://www.youtube.com/watch?v=8c9QzDfFjxY.
-       Le musée virtuel. Face à la fermeture des musées différentes sortes de visites en VOD ont été organisées. Ainsi l’exposition sur Pompéi au Grand Palais qui devait ouvrir le 25 mars n’a pas pu avoir lieu. Face à cet obstacle la RMN (Réunion des Musées Nationaux) a organisé en urgence une visite virtuelle de l’exposition : https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/pompei. Même le Louvre s’est lancé dans le musée virtuel : https://www.louvre.fr/visites-en-ligne. A quand la visite de la galerie des Italiens sans devoir supporter la bousculade de la foule des touristes ? Il est aussi possible d’effectuer une visite d’un musée comme le montre l’époustouflante visite du musée de l’Ermitage à Saint Pétersbourg qui dure 5 heures 19 minutes enregistrée d’une seule traite avec un simple iPhone 11 Pro : https://www.youtube.com/watch?v=49YeFsx1rIw&t=26s ([4]).
-       Les podcasts. Leur emploi se développe très vite. Là aussi ce n’est pas une nouvelle technologie. Presque toutes les radios et toutes les chaines de télévisions offrent depuis quelques années la possibilité de voir ou de revoir pendant quelques jours les émissions. C’est la télévision de rattrapage. Mais depuis quelques temps on assiste à la multiplication des podcasts réalisés par des personnes avec leur smartphone, leur appareil photo, leur PC et qui sont ensuite postés sur YouTube, Spotify, SoundCloud, iTunes, … ou sur des sites spécifique comme l’excellente émission de Philippe Meyer : Le Nouvel Esprit Public : https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts. Mais il aussi possible d’enregistrer du jazz dans son jardin comme le merveilleux groupe Tuba Skinny de la Nouvelle Orléans qui ont été chassé par le Covid des trottoirs de Royal Street et des boîtes de Saint Louis Street ou de Frenchman Street : https://www.youtube.com/watch?v=JYa7LJ7nMqA&t=1248s. Deux heures de bonheur.

Ces trois exemples montrent que les possibilités de développement culturel de nouvelles formes de culture adaptées à ce nouveau contexte sont nombreuses. Aujourd’hui on attend encore les créatifs qui auront les talents nécessaires pour inventer de nouvelles formes de culture. Mais, tôt ou tard ils émergeront.


Comme on le voit le monde d’après sera celui de la transformation des entreprises, de l’éducation et de la culture par le numérique. Le Covid-19 et le confinement ont donné un formidable coup d’accélérateur à ces changements qui étaient plus ou moins en gestation et ont bousculé tous les conservatismes. Les esprits routiniers vont bien sur essayer de freiner ces changements mais je doute qu’ils réussiront à revenir à la situation d’avant.






[1] - Cet ensemble de logiciels permet de gérer une relation pédagogique. Ils offrent un espace de travail, un bureau et de cartables virtuels et des outils collaboratifs. Il existe un certain nombre d’espace numérique de travail destiné au Primaire (Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_num%C3%A9rique_de_travail) comme :
-       oZe7 - édité par ITOP éducation,
-       NetEcole8 - édité par ITOP éducation,
-       K-d'école - édité par Kosmos, société française,
-       Arthur&Lila, nouvel ENT primaire développé en collaboration avec des professeurs des écoles,
-       ONE, l'ENT destiné à l'école primaire édité par Open Digital Education, pouvant être utilisé à l'échelle d'une classe comme d'une académie,
-       ENT AbulÉdu complément intégré à la plate-forme AbulÉdu, développé par la société du même nom,
-       ICONITO Ecole Numérique, ENT open source spécifique primaire distribué par CAP-TIC,
-       itslearning primaire pour les cycles 2 et 3. ENT avec une interface évolutive en fonction du développement de l'élève,
-       Beneylu School pour le premier degré, avec une interface simple.
Il existe aussi des espaces numériques de travail destinés au Secondaire et au Supérieur.
[2] - « Les acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois, par l’étude des règles et des lois, mais par l’expérience. Étudier d’abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant les bœufs. » Célestin Freinet
[3] - Netflix a 157 millions de clients alors qu’OCS (Orange) en a seulement 3 millions. Contrairement à ce qui est souvent répété Netflix ne consomme pas une grande partie de la bande passante mondiale. On cite souvent le chiffre de 40 %. Il est inexact. La réalité est assez différente. Netflix représente12,6 % du débit total, ce qui est déjà pas mal. En France Netfix c’est 15 % et 19 % aux USA. Les suivants sont Google : 12,3 %, Facebook : 8,1 %, Microsoft : 5,4 %, Apple : 3,6 %, Amazon : 3,2 %.
[4] - On peut y voir, entre autres, un merveilleux Breughel et un extraordinaire Jérôme Bosch.